Le séjour du Président gabonais a été marqué par des rencontres officielles et diplomatiques avec les plus hautes autorités de ces pays mais aussi avec plusieurs dirigeants d’entreprises et hommes d’affaires auprès de qui, le chef de l’Etat a pu discuter des opportunités et avantages économiques qu’offre le Gabon. En plus de réassurer son rôle diplomatique, son engagement pour la paix et la sécurité dans le monde, le Président gabonais a tissé de nouveaux liens pour de futures coopérations avec ces trois pays.

Positive et productive, la tournée du Président Ali Bongo Ondimba a permis de discuter de plusieurs projets de coopération dans les domaines de l’industrie, des mines, du secteur pétrolier et de la formation.

La première visite d’Etat du Président gabonais en Australie tout comme le séjour sud-coréen ont permis notamment la recherche de nouveaux partenaires aptes à assister le Gabon dans la mise en œuvre de sa stratégie de développement du Gabon Emergent. Ali Bongo Ondimba, résolument déterminé à conduire le Gabon sur le chemin du progrès social et du développement a suscité l’intérêt des opérateurs économiques, du fait de la sûreté de leurs investissements dans un pays attrayant et attractif, où le climat des affaires a connu des améliorations remarquables.

Avec l’Australie et la Corée du Sud, plusieurs projets d’investissement sont en discussion, dans différents domaines :

• Transport

En Australie, les questions du management portuaire et de la promotion des opportunités d’investissement ont occupé l’agenda présidentiel.

Au cours de sa séance de travail avec les responsables de la Sydney Ports Corporation, deuxième ensemble portuaire d’Australie, le Président Ali Bongo Ondimba, s’est principalement intéressé à la gestion de l’inter modalité de cet ensemble qui interconnecte les 5 ports dépendant de l’agglomération de Sydney avec les transports routiers, ferroviaires et avec les aéroports internationaux et régionaux de Sydney, une ville devenue la porte d’entrée d’un tiers du trafic maritime australien avec une valeur estimée à près de 2,5 milliards Usd, pour 17 000 emplois directs et indirects.

Cette rencontre revêt un intérêt important pour le Gabon où plusieurs projets sont en cours ou en étude pour davantage valoriser la façade maritime du Gabon :

1. modernisation et extension en cours des ports d’Owendo (Libreville) et de Port-Gentil ;
2. projet de construction d’un port sec multimodal à Port-Gentil ;
3. projet de construction d’un port en eaux profondes à Mayumba (sud du Gabon) destiné à l’exportation de bois et de minerais.

• Industrie

Suite à la lettre d’intention signée en janvier 2012 entre SK Energy (Conglomérat avec Samsung) et le Gouvernement Gabonais pour la construction d’une nouvelle raffinerie de gaz et de pétrole, puis à la visite de l’usine de raffinerie de SK Energy, à Ulsan (Corée du Sud), le Président gabonais attend désormais une présentation du modèle économique et l’étude de faisabilité de ce projet pour y donner une suite. Une équipe de SK Energy se rendra en avril 2012 au Gabon pour travailler sur cette réalisation qui pourrait être un premier exemple de la nouvelle coopération entre le Gabon et la Corée du Sud.

Huyndai-KIA Motors, le plus grand Groupe de Corée du Sud et le 4e fabricant mondial de voiture, est également très intéressé par le Gabon. Le vice président de Hyundai - Kia Motors, Il Seop Lee a proposé au Président Ali Bongo Ondimba de construire une usine d’assemblage de véhicules KIA au Gabon.

• Technologie de l’information et de la Communication (TIC)

• Transfert de technologie

Le chef de l’Etat gabonais s’est rendu sur des sites miniers exploités par BHP Billiton dans l’Etat d’Australie Occidentale, à Port Hedland et à Whaleback. La taille de ces sites miniers et le développement des infrastructures annexes qu’ils ont nécessité présentent des similitudes avec des projets actuellement en cours d’étude au Gabon.

Le Président Ali Bongo Ondimba souhaite étudier les modes d’organisation et de gestion du géant minier australien et plus particulièrement les infrastructures : routes, chemin de fer, port dédié en eaux profondes, centrale électrique, mais également les investissements communautaires pour l’établissement de villes nouvelles. Ce type d’infrastructures est en effet considéré à la fois comme un levier de développement pour ce type de projet mais également comme un élément fondamental pour en juger la viabilité.

• Formation

L’autre expertise qui a été recherchée par le Gabon concerne le renforcement des capacités.Le développement du secteur minier au Gabon va requérir dans les prochaines années des ressources humaines qualifiées pour répondre aux besoins des entreprises. A cette fin, une rencontre avec des responsables de l’International Mining for Development Centre (facultés pécialisée dans les ressources minérales et leur exploitation) a été organisée. Au cours de cette rencontre, les deux parties ont échangé sur le soutien qui pourrait être apporté au Gabon pour la création d’une école des mines au Gabon et pour des programmes de formation continue pour les fonctionnaires du Ministère.

Le Gabon est aussi particulièrement intéressé par l’expertise que les universités australiennes peuvent apporter au Gabon notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la mise en place de techniques d’irrigation. Il a également mis un accent particulier sur le renforcement des capacités humaines à travers des programmes de formation aussi bien pour les fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture que pour les professionnels du secteur et les étudiants. L’objectif étant d’aider à l’émergence d’une véritable classe d’exploitants agricoles gabonais qui seront en mesure d’exploiter ce potentiel et de créer de la richesse.
Le gouvernement australien mène actuellement une politique active d’ouverture de ces universités aux pays africains. A travers AUSAID, l’institution australienne d’aide au développement, un millier de bourses d’études vont être offertes à des étudiants africains sur les cinq prochaines années.

Cette politique de diversification des partenariats a déjà permis au Gabon de renforcer ces liens économiques avec plusieurs partenaires :

1. Visite d’Etat en Corée du Sud en octobre 2010 avec la signature de protocoles dans les domaines culturel, minier et fiscal, rencontre avec le patronat.
2. Visite d’Etat en Suisse en octobre 2010 au cours de laquelle une convention de formation dans les métiers du bois a été signée avec la Haute Ecole Spécialisée Bernoise.
3. Visite d’Etat à Singapour en novembre 2010 qui a permis la signature de deux contrats avec la multinationale singapourienne Olam pour un montant de 1,7 milliard de dollars et la signature d’une convention de gestion du secteur maritime entre l’OPRAG (Office des Ports et Rades du Gabon) et PSA (Port of Singapor Authority), rencontre avec le patronat.
4. Visite officielle du Président turc Abdullah Gül en mars 2011 qui a donné lieu à l’ organisation d’un forum économique Gabon-Turquie avec la présence de 120 investisseurs turcs et à la signature de conventions pour des coopérations dans les domaines de la santé, du tourisme et de la formation militaire.
5. Visite d’Etat en Italie en mai 2011 au cours de laquelle le Président gabonais a rencontré le patronat italien.
6. Visite officielle aux Etats-Unis en juin 2011 où, au-delà de la rencontre bilatérale avec le Président Barack Obama et avec les milieux d’affaires pour le renforcement des liens bilatéraux, un partenariat de recherche et deformation a été signé avec l’Université de l’Oregon et des échanges ont eu lieu avec l’Université d’Harvard sur le projet de CHU international de Lambaréné.

« Le Gabon est ouvert aux investisseurs. C’est un pays stable, au cœur del’Afrique, qui offre de nombreuses opportunités d’investissement notamment dans le secteur minier. Depuis 2010, nous avons réussi à attirer plus de 4 milliards de dollars d’investissements directs étrangers hors secteur pétrolier et extractif. C’est la preuve de notre crédibilité. […] Le Gabon vous est ouvert. » a indiqué, à plusieurs reprises, le Président Ali Bongo Ondimba durant son séjour.

L’avis du Président Ali Bongo Ondimba, sur différents sujets de diplomatie, a été sollicité à Londres par Sir Henry Billingaam, ministre délégué des Affaires Etrangères en charge de l’Afrique, à Séoul par son homologue Myung-Bak Lee à Séoul et à Sydney par le Premier Ministre australien Julia Gillard.

La paix et la sécurité internationale, l’environnement, ont été évoqués les sujets notamment évoqués lors des échanges entre le Président gabonais et les dirigeants australiens et sud-coréens. Ces discussions montrent la reconnaissance du rôle diplomatique du Gabon sur la scène internationale.
C’est ainsi qu’en marge du Sommet de Séoul sur la Sécurité Nucléaire, le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki Moon et le Président Gabonais ont discuté de différents sujets concernant la sous-région d’Afrique Centrale.

Ban Ki Moon a ainsi remercié le Gabon pour son soutien dans le cadre de la mise en place du bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique Central (UNOCA) en mars 2011, à Libreville et a encouragé la poursuite de cette forte collaboration entre le Gabon et l’ONU. Le Gabon, avait été choisi pour accueillir le bureau de l’UNOCA en reconnaissance de sa grande stabilité politique et de son rôle historique et stratégique dans la résolution de conflits dans la sous-région.

D’autres sujets comme les conflits au Soudan et au Mali, l’état des négociations pour l’élection d’un nouveau président à l’Union Africaine ou les problèmes de piraterie et de terrorisme dans le Golf de Guinée, ont été soulevés. Ban Ki-Moon a d’ailleurs incité le Président Gabonais à jouer un rôle important pour mettre fin à cette problématique et à organiser un sommet avec la CEDEAO et la CEEAC permettant de définir une stratégie commune pour faire face au danger rencontré dans cette zone pétrolière qui attire particulièrement la piraterieet le terrorisme.

A Londres, comme à Séoul, le Chef de l’Etat gabonais a réaffirmé son engagement pour la paix et la sécurité dans le monde.

Au deuxième Sommet sur la Sécurité Nucléaire visant à renforcer la sécurité nucléaire et à prévenir le terrorisme nucléaire, organisé du 26 au 27 mars à Séoul, le Président Ali Bongo Ondimba a indiqué, devant des leaders mondiaux venus de 52 pays et de quatre organisations internationales, dont le président américain Barack Obama, le président chinois Hu Jintao et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, que la prolifération des armes nucléaires fait partie de ces menaces contre lesquelles le Gabon souhaite lutter.

Au cours d’un discours, le chef de l’Etat gabonais a souligné l’engagement fort du Gabon en faveur du désarmement nucléaire et du respect du droit international. « Mon pays, conscient avant tout des risques sur la sécurité internationale, entend apporter sa contribution au renforcement des principaux éléments du régime international de sécurité et de sureté nucléaire » a déclaré le Président de la République gabonaise.

Cette question de paix et de sécurité a aussi été soulevé au cours de la Conférence « Climat et Sécurité des ressources pour le 21e siècle » qui s’est tenue à Londres le 19 mars. Sur ce point, Ali Bongo Ondimba, invité du Gouvernement britannique, à Lancaster House, a présenté sa réflexion sur les conséquences probables de changements climatiques permanents en Afrique.

Analysant le changement climatique dans le contexte de la menace sécuritaire, le Président a fait remarquer que “la prolifération de conflits armés peut avoir un impact sur nous tous et pas seulement sur ceux qui vivent dans les pays directement affectés”. Il a aussi rappelé sa “participation active au projet Rainforest de Son Altesse Royale le Prince de Galles” , son “ voyage à Copenhague en 2009 la récente réunion du GEO à Libreville sur le cycle de l’eau en Afrique” qui ont tous renforcé sa conviction que nous serons bientôt confrontés à des défis sécuritaires de plus en plus importants, comme conséquence du réchauffement global.

Le Président Ali Bongo Ondimba a aussi indiqué que “le sressources pour lesquelles nous nous battrons à l’avenir ne seront pas le pétrole, l’or et les diamants: les guerres du futur porteront sur l’eau, l’alimentation et la terre” ajoutant : “Si nous voulons éviter des perspectives si sombres pour l’avenir, nous devons adhérer à un strict respect de notre environnement aujourd’hui. La Paix, la Sécurité et l’Environnement sont interdépendants."

Depuis 2009, la diplomatie gabonaise connait un nouvel essor, impulsé par le Chef de l’Etat. Ce dernier, consulté sur diverses questions, allant de la paix, à la sécurité ou à l’environnement, compte parmi les Hommes d’Etat dont la réflexion va jusqu’à déterminer le sens des décisions à l’échelle internationale.

Une fois de plus, ces séjours ont permis au Président de conforter son rôle diplomatique et de défenseur de la paix et de la sécurité dans le monde, mais aussi de renforcer l’économie du pays, grâce à la recherche de partenariats gagnant-gagnants dans différents domaines, visant à ancrer le Gabon sur le chemin de la prospérité, du progrès social et du développement.

Comprendre les principes qui président au fonctionnement du marché mondial, rendre le Gabon attrayant et attractif aux opérateurs économiques ainsi qu’aux investissements directs étrangers, œuvrer à l’arrimage progressif du pays aux standards internationaux et aux exigences y afférentes en matière d’infrastructures, de personnels qualifiés, d’offres technologiques et scientifiques : tel sont les enjeux stratégiques, et le défi que s’assigne de façon primordiale le président Ali Bongo Ondimba.