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Après la Corée du Sud, le Gabon renforce ses liens avec l’Australie
un Plan Climat national ambitieux
Le Dynamisme de notre Président et son gouvernement bien noté par le World Economic Forum

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bandu2 : menu_arrow.gif Article: Allocution chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba A l’occasion de la Journée de la Femme gabonaise - 19/04/2012 16:39

Le 17 avril, journée de célébration de la femme gabonaise, occupe une place de choix dans notre agenda national depuis 1997.
S'il en est ainsi, c'est qu'au fil de notre histoire et des années, la femme gabonaise a joué et continue de jouer un rôle extrêmement important dans la vie sociale, politique, économique, et culturelle de notre pays.
Pivots et âmes de la cellule familiale, actives au foyer, vous femmes de notre pays, assurez la stabilité de nos bases sociales et la pérennité de nos valeurs les plus positives.

 

© DR
 
Exemples vivants et quotidiens de courage, d'abnégation et de persévérance, vous nous donnez à tous leçons et complexes de sérénité, d'affection, d'amour, d'engagement à la réussite des familles et par delà la Nation entière.
Disposées au sacrifice, vous avez investi progressivement et avec courage tous les espaces de la vie publique, montrant le chemin du travail bien fait, à la sueur du front dans nos villages, nos marchés mais aussi partout où vous êtes appelées aux responsabilités, en frayant la voie et en imposant ce qu'on pourrait appeler l'exemplarité et la gouvernance féminines de qualité.
De ce point de vue, vous êtes à l'image du symbole du Gabon de la maternité allaitante, comme mères nourricières de notre force collective, de notre stabilité mais aussi comme soutien sans lequel l'équilibre sans cesse recherché serait précaire.
C'est dire tout mon plaisir de me retrouver avec vous et d'autres acteurs pour vous magnifier et approfondir notre réflexion sur le thème« autonomisation de la femme gabonaise ».
Ce concept certes large mais très pertinent et surtout dynamique, englobe plusieurs aspects qui combinent le savoir, le savoir-faire, l'avoir et le pouvoir. L'appropriation de ces déterminants doit nous permettre de bouleverser fondamentalement la perception de la participation de la femme dans tous les secteurs de notre vie nationale.
Femmes du Gabon
Notre loi fondamentale inscrit l'égalité comme principe essentiel de notre devenir commun. Il est donc de mon devoir de mettre en place tous les instruments devant concourir à l'autonomisation de la femme gabonaise.
Cette conscience du devoir explique la réponse institutionnelle et la place d'un ministère dédié à la femme, à l'enfant, en somme aux personnes vulnérables.
C'est le lieu et le moment de rappeler que notre responsabilité est de créer et de maintenir les conditions optimales pour que chaque citoyen soit fier d'être gabonais, d'appartenir à cette nation qui place au centre de ses préoccupations l'épanouissement individuel et collectif.
En ce sens, la prospérité partagée qui est la finalité de l'émergence prend réellement tout son sens. Elle sera donc la matérialisation aboutie du savoir, du savoir-faire, de l'avoir et du pouvoir. Pour ce faire, la lutte contre la pauvreté, les inégalités et l'exclusion sociale doit prendre une place de plus en plus importante et effective dans tous les programmes et stratégies mis en œuvre. Toutes les initiatives nécessaires doivent être entreprises pour favoriser l'expression et l'éclosion du fort potentiel de créativité, d'ingéniosité dont dispose la femme gabonaise.
L'autonomisation de la femme gabonaise doit donc être perçue comme la détermination d'une politique réelle de persuasion, d'adhésion, de partage, de prise de décision et d'implication dans la voie de l'émergence. Dans ce contexte, un changement de paradigme s'impose donc à toutes et à tous.
Mesdames et Messieurs;
Je sais que des efforts ont été consentis, mais beaucoup reste à faire, la première résolution reste, j'en suis persuadé, la prise de conscience de tout un chacun, comme partie prenante active et non comme correspondant passif et manipulé, qui attend que l'effort se fasse ailleurs ou qui ne sert qu'à renforcer le folklore occasionnel.
La participation personnelle demeure un véritable défi et une exigence sociale et démocratique.
Aujourd'hui en cette 15èrne édition de la Journée Nationale de la Femme, je dis à nos mamans et tantes, à nos épouses et amies, à nos sœurs et filles: ‘’si tu plantes le manioc, produis les meilleurs tubercules. Si tu plantes la banane, produis les meilleurs régimes’’.
La prise de conscience est un facteur important de l'appréciation personnelle des mécanismes d'autonomisation et, en matière de suivi-évaluation, elle permet d'ajuster les politiques aux préoccupations des populations, créant ainsi les conditions d'une meilleure lisibilité de la promotion de la femme, à laquelle notre pays s'est engagé depuis déjà quelques décennies. Beijing en 1995 constitue d'ailleurs une référence en la matière.
Des stratégies qui ont déjà fait leur preuve, comme le microcrédit, doivent être intensifiées et mieux encadrées en tant qu'appui multiforme aux femmes.
Je voudrais saluer les initiatives qui sont engagées dans ce secteur d'activité. Elles permettent à ne point douter d’augmenter l'avoir des femmes qui, leur plus grande indépendance et le développement aujourd'hui et demain de leur capacité d'entreprendre, d'innover, de se prendre en charge, de créer des emplois, de générer de la plus-value et d'ouvrir des opportunités insoupçonnées.
C'est ici également l'occasion d'indiquer que l'agriculture, secteur à fort potentiel de main d'œuvre féminine et dans laquelle elle a une expertise avérée, doit être un maillon et un outil essentiel et adapté de formation et d'encadrement des femmes rurales afin de les hisser au rang de véritables agents et opérateurs économiques.
Pour le savoir et le savoir-faire, il est plus que nécessaire d'offrir des opportunités de renforcement de capacités à plusieurs niveaux, de lutter contre l'abandon scolaire en redonnant une seconde chance aux jeunes filles qui, pour une raison, ont quitté les circuits formels d'éducation, à s'insérer dans la formation professionnelle pour y acquérir des compétences qualifiantes ou diplômantes.
En milieu rural, l'éducation fonctionnelle, les nouvelles techniques culturales, la gestion des ressources financières, la connaissance de l'environnement et le regroupement en coopérative pour une mobilisation optimale des ressources sont autant de pistes à explorer pour un épanouissement de la femme vivant en milieu rural.
Nous devons créer des conditions satisfaisantes d'émergence: l'accès à l'énergie, des routes praticables pour l'évacuation des productions agricoles, un système de santé pour la prise en charge médicale, des structures d'éducation pour la petite enfance.
Fixer nos populations et offrir concrètement aux femmes la capacité et les moyens de ne pas rater le train de l'émergence est une aspiration légitime qui appelle l'adhésion et l'engagement actif de toutes les institutions.
Mesdames et Messieurs,
L'accès des femmes au pouvoir économique demeure une de mes préoccupations.
Toutes les stratégies seront explorées, c'est pourquoi je reste solidaire de la décision de maintenir pendant quatre ans l'agriculture comme principal thème de la Journée Nationale de la femme gabonaise. Cette démarche stratégique, basée sur une analyse de la situation économique et alimentaire, est le reflet de notre ambition commune à pérenniser les bonnes pratiques qui concourent à la réalisation du Gabon vert, l’'un de nos objectifs et pas des moindres est d'assurer notre sécurité alimentaire en réduisant notre dépendance des exportations.
C'est dire que le secteur agricole offre de bonnes et multiples opportunités à toutes les femmes qui s'y investissent. Le renforcement de leurs capacités et leur encadrement doivent être plus que jamais une réelle priorité.
Nous devons ensemble mettre à profit les potentialités naturelles de notre pays pour développer l'agriculture et ses activités connexes.
Les partenariats établis dans ce sens doivent permettre aux femmes participant au Grand Prix du Président de la République et à toutes les bonnes volontés de s'investir dans ce créneau.
Les métiers de la terre restent une véritable opportunité pour développer le Gabon vert. Je compte m'investir de toutes mes forces pour qu'il en soit ainsi.
Chères compatriotes,
Je saisis cette solennelle cérémonie pour réaffirmer que l'autonomisation de la femme est un vaste chantier qui nous permettra de prendre en compte les thématiques fondamentales de la promotion de l'égalité de genre pour un développement durable. Il s'agit, entre autres, des thématiques telles que : femmes et environnement, femmes et pauvreté, femmes et éducation. Je puis vous rassurer de la disponibilité de la Première Dame car, ces sujets occupent une place de choix dans ses nombreux plaidoyers et ses activités résolues au service de la femme gabonaise
Aux lauréates du Grand Prix du Président de la République, j’adresse toutes mes félicitations;
A toutes les participantes, recevez mes encouragements.
Sans votre persévérance et votre foi en la terre, cette distinction manquerait, j'en suis sûr, d'attraction et surtout de motivation pour tous.
Merci pour votre belle leçon de courage !
Merci pour votre engagement!
Merci pour la manifestation de votre amour pour la terre et pour notre pays!
Vive la femme gabonaise!
Vive le Gabon !

 

bandu2 : menu_arrow.gif Article: un Plan Climat national ambitieux - 24/04/2012 08:24

un Plan Climat national ambitieux

Durban, le 6 décembre 2011 – En annonçant les mesures phares de son Plan Climat national, le Président Ali Bongo Ondimba a confirmé la position du Gabon comme pays responsable et engagé dans la lutte contre les changements climatiques au cours de la 17ème COP (Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique) qui se tient à Durban du 28 novembre au 6 décembre 2011.

« La lutte contre les changements n’est plus un choix. Elle impose un engagement de la part de chacun d’entre nous. C’est la raison pour laquelle, je voudrais ici témoigner de ce que mon pays fait pour lutter contre le changement climatique.» a déclaré le Président de la République Gabonaise Ali Bongo Ondimda lors de son intervention à Durban devant plusieurs chefs d’Etat.

Face à l’urgence reconnue par tous de lutter contre les changements climatiques, le Président Ali Bongo Ondimba a présenté la contribution du Gabon à ce défi pour l’Humanité : une gestion responsable de ses plus de 23 millions d’hectares de forêts tropicales qui sont un véritable puits à carbone et un Plan Climat national ambitieux pour intégrer la composante climatique dans sa stratégie de développement et diminuer efficacement l’émission de gaz à effet de serre.

Un Plan Climat ambitieux

La création de ce Plan Climat national est la concrétisation de l’engagement pris en décembre 2009 à Copenhague par le chef de l’Etat gabonais lors de la COP 15. Dès mai 2010, le Président Ali Bongo Ondimba a ainsi créé un Conseil National Climat placé directement sous sa supervision afin d’élaborer un véritable plan national de lutte contre les changements climatiques.

« Ce plan national nous permettra non seulement de maîtriser nos émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de réduire et de prévenir les risques liés à la vulnérabilité de notre territoire. » a précisé le chef d’Etat gabonais.

Le Plan Climat du Gabon comprend plusieurs mesures phares :

• Un plan d’affectation des terres pour une meilleure gestion de l’ensemble de son territoire. Disponible fin 2012, ce plan permettra de déterminer avec précision les zones d’implantation pour des activités économiques (agriculture, exploitation minière, infrastructures, habitat) tout en atténuant les facteurs de vulnérabilité aux conséquences des changements climatiques – les deux principaux dangers recensés au Gabon sont les inondations et l’érosion côtière - et en réduisant la déforestation dans un pays recouvert à 88% de forêts. Il entraînera également la création d’un fonds foncier pour les générations futures.
• Un plan national de réduction des gaz torchés pour diminuer l’émission de gaz à effet de serre (GES). Ce plan vient d’être adopté en collaboration avec le secteur pétrolier. Premier producteur de gaz à effet de serre au Gabon avec 6,7 millions de tonnes de CO2 émises par an, l’industrie pétrolière se verra fixer comme objectif de diminuer de 60% le volume de gaz torché d’ici à 2015, soit plus de 2 millions de tonnes de CO2 évités par an. Des investissements ont déjà été réalisés par plusieurs compagnies pétrolières pour la viabilisation économique sur le marché national (production d’électricité et d’engrais).
• La production d’énergie propre avec l’accent mis sur l’hydroélectricité. Deux barrages hydroélectriques sont actuellement en cours de construction et à l’horizon 2020 c’est 80% de l’énergie produite au Gabon qui sera propre.
• La production systématique d’un bilan carbone chaque année pour les administrations publiques, les entreprises privées et pour tout nouveau projet.
• Au niveau national, le Gabon publiera tous les deux ans sa communication nationale, qui est l’équivalent d’un bilan carbone à l’échelle d’un pays.

L’objectif de ce Plan Climat est également de permettre de concilier protection de l’environnement et développement économique durable, et notamment avec la stratégie du Gabon Emergent du Président Ali Bongo Ondimba.

Le Gabon se dote d’un outil de surveillance et d’évaluation

Autre disposition phare : l’Agence d’Etudes et d’Observations Spatiales. Créée en février 2010, AGEOS a pour principale vocation d’être un outil de suivi et d’évaluation du Plan Climat du Gabon et, à travers un programme de coopération régionale, de renforcer les capacités des pays d’Afrique Centrale dans le domaine de l’observation de la Terre. La station de réception d’images satellites sera dotée d’un rayon de couverture de 2 800 kilomètres, lui permettant de couvrir une vingtaine de pays africains. Dans le cadre du projet AGEOS, le programme SEAS (Surveillance de l’Environnement Assisté par Satellite) développé en coopération avec la France et le Brésil, permettra au Gabon et aux autres pays d’Afrique Centrale de renforcer la gestion durable de leur environnement et notamment des 2 millions de kilomètres carrés de forêts du Bassin du Congo à travers un centre de compétence régionale.

Le rôle primordial de la forêt gabonaise dans la lutte contre le réchauffement climatique

L’ensemble de ces mesures et dispositions illustre la position à la fois responsable et pionnière du Gabon sur ce grand défi du XXIème siècle qu’est la lutte contre les changements climatiques, et sur lequel il se distingue déjà par sa contribution à l’effort mondial.

Le Gabon joue en effet un rôle moteur dans la sauvegarde de la forêt du Bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie avec deux millions de kilomètres carrés de forêts équatoriales captant chaque année plus de 70 millions de tonnes de dioxyde de carbone. 88% du territoire gabonais est recouvert de forêts (23,7 millions de km²) qui ont permis de séquestrer près de 450 millions de tonnes de carbone sur la dernière décennie. En 2002, le Président Omar Bongo Ondimba avait déjà décidé de classer 11% du territoire national en zone protégée - deuxième rang mondial en termes de pourcentage de superficie protégée après le Costa Rica - permettant ainsi la création de 13 parcs nationaux.

Grâce à une politique active de préservation de ce patrimoine naturel, la capacité de séquestration de la forêt gabonaise a même augmenté pour passer de 40 millions de tonnes par an dans les années 1990 à plus de 50 millions de tonnes actuellement alors que taux de déforestation a chuté de plus de 60% (taux actuel de 0,010% par an).

Cette politique est aujourd’hui poursuivie et amplifiée par le Président Ali Bongo Ondimba dans le cadre de son projet de « Gabon Vert ». En septembre 2010, le Président Ali Bongo Ondimba a été désigné porte-parole de la position africaine sur la biodiversité à l’issue de la Conférence panafricaine de Libreville.

« La lutte contre les changements climatiques requiert une détermination sans faille. Je suis venu ici vous dire ce que mon pays est en train de faire au moment où l’avenir de la planète est en jeu. Sans engagements forts de notre part à tous, ce siècle sera engagé dans une spirale de pauvreté et de souffrance. Ce n’est pas un futur acceptable pour nos enfants. Le temps est venu maintenant d’avoir une action collective et de saisir l’opportunité de gérer sagement l’avenir. Nous ne pouvons compromettre le futur de l’humanité : il n’y a pas de « Plan B » a conclu le Président Ali Bongo Ondimba dans son message lancé à la communauté internationale.

 

bandu2 : menu_arrow.gif Article: La vision de l’Administration selon Le president Ali Bongo - 03/05/2012 15:36

Le président de la République a réuni, hier à Libreville, tous les responsables de la haute Administration du pays, en présence notamment du Premier ministre et des membres du gouvernement, pour une importante communication essentiellement destinée à susciter une remobilisation générale et un véritable sursaut, propres à installer réellement le Gabon sur la voie de l’émergence socio-économique, qu’il entend réaliser à l’horizon 2025.

 

© DR
 
Le chef de l’Etat, qui a indiqué que l’Administration est au cœur du dispositif d’animation de l’action publique, et souligné que ses responsables doivent être les dépositaires et les relais de l’Emergence afin de faire du «Gabon émergent» une vision partagée, a annoncé une répartition claire des rôles de chacun des acteurs impliqués dans le fonctionnement de l’Etat, en précisant que le pouvoir politique conçoit les politiques publiques et suit leur mise en œuvre , alors que l’Administration les exécute et que les structures de contrôle assument leurs missions légales et réglementaires. En conclusion, Ali Bongo Ondimba a appelé à la conclusion d’un authentique «Pacte de confiance» avec l’Administration.

Monsieur le Premier Ministre,

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Mesdames, Messieurs les Secrétaires Généraux,

Mesdames, Messieurs les Directeurs de Cabinet,

Mesdames, Messieurs les Directeurs Généraux,

Mesdames, Messieurs les Directeurs et Chefs de Service,

Mesdames, Messieurs,

L’Administration est au cœur du dispositif d’animation de l’action publique. C’est pourquoi, j’ai tenu à vous rencontrer, car vous êtes des maillons essentiels dans son fonctionnement et votre rôle est capital dans la réalisation de notre ambition commune qui vise à faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025.

En effet, l’administration et le pouvoir politique que j’incarne ici, au delà du lien juridique consacré par notre Constitution, jouent un rôle complémentaire : l’un prend des décisions et l’autre les met en œuvre.

C’est pour cette raison que depuis mon accession à la Magistrature Suprême en octobre 2009, j’ai tenu à renouveler et surtout à moderniser cette relation, afin qu’elle gagne en efficacité et en pertinence.

Je pense notamment à la répartition très claire des tâches qui articule désormais toute l’organisation administrative : le pouvoir politique se chargera désormais de concevoir les politiques publiques et de suivre leur mise en œuvre ; l’administration s’occupera des tâches d’exécution, en partenariat avec le secteur privé et les acteurs non étatiques.

Les structures de contrôle continueront leurs missions légales et réglementaires. Pour atteindre nos différents objectifs, nous devons tendre vers une administration encore plus performante.

Ce sont les services et organismes à la tête desquels vous vous trouvez qui doivent donner corps à cette vision. Pour cela, vous devez être les premiers dépositaires et relais de l’émergence au sein de vos services pour faire du Gabon Emergent une vision partagée. Vous y arriverez en vous consacrant avec rigueur, détermination et enthousiasme à sa mise en œuvre.

En effet, la traduction de cette vision en actions concrètes suscite un réel espoir chez nos compatriotes tout comme auprès de divers partenaires de plus en plus attirés par la dynamique de changement induite par le Gabon Emergent.

Cet attrait est lié à la fois à une perception globale de l’Afrique, perçue comme un véritable territoire d’opportunités pour l’investissement et les affaires mais surtout, à la nouvelle image du Gabon, bâtie sur le changement, les efforts, les réalisations, une nouvelle gouvernance et les effets de la CAN 2012.

Mesdames et Messieurs,

Vous l’aurez constaté : la structure du Gouvernement de Mission que j’ai nommé en Février épouse les grandes lignes du Plan Stratégique du Gabon Emergent auquel vous avez grandement contribué.

En alignant la structure du Gouvernement au Plan Stratégique Gabon émergent, il s’agissait de rechercher la cohérence dans la mise en œuvre des politiques sectorielles et de minimiser les goulots d’étranglements causés par la complexité de l’organisation des structures administratives, le chevauchement et la duplication des compétences, sans oublier la multiplication des organes divers qui ont souvent contribué à freiner gravement l'action de la puissance publique.

Il y a derrière ce changement, le souci de mutualiser nos moyens et nos compétences afin de rationaliser la gestion des Départements Ministériels et prendre en compte de manière éminente la transversalité des secteurs.

En mars dernier, des Plans de Travail ministériels ont été élaborés au sein de l’ensemble des Ministères. J’apprécie à sa juste valeur votre collaboration et votre engagement lors de l’élaboration de ces plans qui font ressortir des feuilles de route détaillées. Chaque mission, chaque action, et chaque indicateur de réalisation étant clairement établis dans le temps.

C’est à travers des exercices aussi structurants qu’au fil des ans, seront posés les fondements du Gabon Emergent, à savoir le Gabon Vert, le Gabon Industriel et le Gabon des Services, le tout menant à une prospérité partagée.

Le PSGE repose sur le paradigme qui veut que l’Etat se concentre essentiellement sur ses fonctions régaliennes : établir des institutions fortes, bâtir un Etat de droit, définir la stratégie et la piloter, assurer la sécurité des personnes et des biens, mettre à disposition les services sociaux de base.

Dans cette acception de la gouvernance publique, l’Etat délègue à d’autres structures les fonctions de régulation et d’exécution.

C’est toute la signification de la place et du rôle des Agences qui viennent compléter notre dispositif général d’intervention à côté des ministères et des divers démembrements administratifs.

En effet, les Agences vont permettre de réaliser les projets avec plus de diligence, d’efficacité et de transparence. Pour ne citer qu’un exemple, l’Agence Nationale des Grands Travaux, ANGT, nous en a fait la preuve lors de l’organisation de la CAN 2012.

En mettant sur pied une administration dont le fonctionnement est fondé sur le principe de la spécialité des tâches, les Cabinets politiques et vous, l’administration centrale, avez pour rôle de conduire les tâches d’orientation, de conception et de contrôle. Les services publics personnalisés, et certains services centraux en régie, dans le cadre de leurs périmètres, sont pour leur part chargés de mener les tâches d’exécution et de mise en œuvre des politiques publiques mais aussi de conseil aux organes de décision et de contrôle, lorsque cela peut s’avérer nécessaire.

Je voudrais rappeler que les Agences et autres services publics personnalisés ne sont pas des ministères bis. Ils sont le bras séculier des Départements Ministériels dont ils dépendent par le lien juridique de la tutelle administrative et technique. Ils n’évoluent pas en marge du système public. Ils en sont un maillon.

Ce sont des instruments au service des Ministères, des contribuables, des usagers et des citoyens.

Il revient aux Ministères, comme je l’ai déjà dit lors de mon adresse à la nation, le 17 août 2011, d’établir un dialogue de gestion permanent qui doit obligatoirement et systématiquement se traduire par des Contrats d’Objectifs et de Performances.

C’est par ce moyen que la loi invite les Ministres et les responsables de l’administration centrale à contrôler ces structures.

C’est par ce type de contrat que se formalise la relation entre l’Etat et tous les organismes ayant reçu une délégation de service public.

S’agissant de la mise en œuvre du PSGE, je présiderai autant de fois que nécessaire des Conseils de Cabinet pour impulser, piloter et suivre les programmes majeurs qui y sont contenus.

A ce sujet, j’ai inauguré ce mécanisme d’orientation du travail gouvernemental le 27 Avril dernier avec le Secteur de l’Education.

En effet, sans un système éducatif de qualité, tourné vers la satisfaction des besoins réels du monde du travail, notre volonté d’être un pays émergent à l’horizon 2025 sera sujette à caution.

Il revient maintenant au Gouvernement, avec l’appui de toutes les administrations concernées de tout mettre en œuvre pour traduire les besoins exprimés en actions concrètes.
Mesdames, Messieurs

Une administration de développement n’est possible qu’en cultivant le sens de l’anticipation, du suivi, l’esprit de travail en groupe, la coordination, la coopération entre services, administrations et ministères.

La Réforme de l’État, plus spécifiquement la réforme de notre Administration, qui constitue l’un de nos vastes chantiers, prendra tous ces éléments en considération.

D’ores et déjà, il est bon de souligner que d’autres changements significatifs ont été initiés pour une nouvelle gouvernance publique.

Aussi, la centralisation au niveau de la Gestion Financière et de la Gestion des Ressources Humaines dans les Ministères va s’élargir à l’ensemble des Fonctions Supports, notamment les systèmes d’information, la documentation et la gestion des archives et du courrier, la communication, les études, le conseil juridique, l’audit et le contrôle.

Ceci constitue une innovation majeure dans l’organisation administrative, le but recherché est que les Ministères disposent, dans tous ces domaines, d’un appui performant et qu’ils puissent désormais se focaliser, chacun, sur leurs missions opérationnelles.

Je tiens également à vous informer de la réforme de certains outils de planification de notre développement, ce qui a permis l’élaboration d’un schéma directeur national d’infrastructures. Ainsi, l’administration dispose dorénavant d’un portefeuille complet et cohérent d’infrastructures dont chaque département concerné devra piloter la mise en œuvre.

Mesdames et Messieurs,
J’ai conscience qu’il faut améliorer les conditions de travail des agents de l’État ainsi que leurs perspectives de carrière. En même temps, leur formation de base comme leur perfectionnement continu doivent être une préoccupation constante des pouvoirs publics.

Des outils de travail modernes seront très prochainement mis à la disposition des agents de l’administration, qui doivent désormais s’approprier pleinement les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.

Dans ce cadre, l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences, ANINF, s’atèle au déploiement rapide des équipements informatiques et la mise en service de la nouvelle technologie Wi-max dans toute l’administration, afin d’y généraliser l’accès internet haut débit et de favoriser le déploiement d’un intranet gouvernemental collaboratif.

Ces nouveaux outils doivent aussi permettre d’optimiser, de faciliter et de réduire de façon drastique les coûts de la communication au sein de l’administration.
Ce faisant, vous devez toujours avoir présent à l’esprit la finalité de l’Administration qui est d’être au service du citoyen et de l’usager.
Pour qu’il en soit ainsi, il vous faut rompre avec certaines pratiques passéistes et dégradantes qui discréditent notre Administration, et qui par ricochet contribuent à ternir et à salir l’image de notre pays de façon générale. Il vous faut résolument rester attaché aux règles de déontologie et d’éthique que dictent les textes qui vous régissent.
Ces règles établissent et commandent que l’Administration soit proche des administrés. L’Administration ne doit pas apparaître aux usagers comme un lieu sombre et obscur où :
• les horaires de travail sont déterminés en fonction des humeurs de chacun;
• l’absentéisme devient un fléau ;
• quelques fonctionnaires se complaisent à multiplier des trafics d’influence ;
• la recherche d’une information, le suivi d’un dossier, ou encore la délivrance d’un acte administratif prennent la forme d’un parcours du combattant;
• les dossiers ne sont pas traités avec la plus grande diligence, car ils servent à décorer les bureaux et à garnir les tiroirs des agents ;
• l’insulte et le manque de respect envers les usagers prennent le pas sur les règles élémentaires de bienséance ;
• le racket et la corruption à tous les niveaux de notre administration deviennent monnaie courante ;
• l’impunité, encouragée par la hiérarchie, gangrène les services ;
• le harcèlement sexuel prend de l’ampleur et démotive les personnes compétentes.
Il nous faut également une Administration où règne et prévaut le sens de la justice et de l’égalité.
Cela suppose un traitement identique à niveau égal et diplôme de telle sorte qu’un agent parce qu’il ou elle travaille dans un département dit prestigieux ou fortuné, roule avec une voiture qu’un Directeur Général de hiérarchie supérieure d’une autre administration ne peut se permettre, si par bonheur il a la jouissance effective d’un véhicule de fonction.
De tels écarts et dérives ne participent pas à l’instauration d’avantages liées au mérite, à la responsabilité et aux performances, ni à la production de la richesse.
Je donne instruction au Premier Ministre et au Ministère chargé de la Réforme de revoir, de rationaliser et d’harmoniser la politique de gestion et les règles d’attribution du parc automobile et tous les fonds communs existants ou à venir.

Il vous revient de tout mettre en œuvre pour redonner à notre Administration ses lettres de noblesse, de la mettre résolument au service des usagers, et de raffermir le lien de proximité.

La mutation vers une administration proactive, respectable et respectée est le chemin indispensable pour mériter le label d’Administration de Service auquel nous aspirons.

L’efficacité de l’Administration que je viens d’évoquer postule un différent mode de gestion des projets et des affaires publiques.

C’est pourquoi, je viens de créer, au niveau de la Présidence de la République, une structure de pilotage et de suivi du dispositif que requiert le PSGE : Il s’agit du Bureau de Coordination des Programmes de l’Emergence, BCPE.

Non seulement le BCPE m’informera en temps réel de l’état de la réforme et du suivi des projets en cours mais aussi et surtout il vous accompagnera dans le processus, en liaison étroite avec le Secrétariat Général du Gouvernement.

Gérer autrement les affaires publiques signifie aussi que l’Administration adopte le mode de fonctionnement Projet qui allie la pleine responsabilisation du maître d’œuvre et la nécessité pour lui de rendre compte.
Un outil de gestion des projets a été élaboré et sera mis à votre disposition dans le cadre du BCPE. C’est pourquoi, tous les projets devront désormais être instruits de façon impartiale par un dispositif d’analyse de projet pour s’assurer de leur conformité avec le PSGE.

Tout ceci doit se traduire aux yeux et au niveau des citoyens par la quête permanente de la satisfaction du service attendu, dans le respect des principes d’égal accès mais aussi des lois et règlements sans passe-droits d’où qu’ils viennent.
Tous le Gabonais sont égaux devant le service public !

Mesdames et Messieurs,

Placés aux côtés de vos Ministres, vous êtes des acteurs clés et vous assurez la permanence et la pérennité des structures de notre pays dans sa marche vers l’émergence.

S’il est vrai que les institutions valent par leur solidité, leur articulation cohérente et leur efficience sont largement tributaires de la qualité des femmes et des hommes qui les animent.

Cette qualité s’exprime en termes de compétence, de culte du travail, de patriotisme, d’engagement, de souci constant de l’intérêt général et du travail bien fait.

C’est pourquoi, lorsque des mesures sont
annoncées, aussi bien vos Supérieurs hiérarchiques que nos concitoyens s’attendent à ce que vous preniez votre part de responsabilité et d’action dans leur mise en œuvre, en jouant pleinement votre rôle, en faisant et en faisant faire ce que vous avez à faire et ce qui doit être fait ; en proposant des alternatives lorsque vous estimez que les solutions préconisées peuvent être améliorées.

J’ai demandé l’identification nominative et par matricule les éléments de nos forces de l’ordre, pour lesquelles les dispositions législatives et réglementaires existent. Quid de son sans application diligente ?

Nous devons rompre avec l’immobilisme, le manque d’initiative en espérant que le Chef finira par oublier.

A contrario, je salue le sens de la suite dans les idées, du suivi des décisions et du contrôle de certains démembrements administratifs.

Suite aux mesures de réorganisation et d’assainissement des conditions d’octroi et de gestion des bourses, les missions de paiement des allocations conduites directement sur le terrain reviennent avec 50% à deux tiers des budgets annoncés et en réalité fictifs.

Sur cet exemple, vous devez, chacun en ce qui vous concerne, faire partie intégrale de la solution et non être le problème. Il vous revient par conséquent d’appliquer et de faire appliquer les dispositions légales et réglementaires qui s’imposent lorsque cela est nécessaire.

C’est ce à quoi nos concitoyens s’attendent. C’est ce à quoi je m’attends également afin de juger de l’efficacité de notre Administration.

Faire le contraire est inacceptable et ne restera plus impuni !

Mesdames, Messieurs,

Il nous faut ensemble construire une Administration où le système d’évaluation des performances est revisité et devient une règle établie, transparente, juste et objective, permettant ainsi à côté des sanctions négatives, de distinguer et de promouvoir les meilleurs cadres, agents et employés. C’est ainsi que nous tisserons la toile d’une administration imprégnée de ses devoirs, dynamique et assoiffée de servir.

Ce faisant, vous devez toujours garder à l’esprit que l’Administration, par son action structurante, contribue au développement du secteur privé et des richesses.

Je voudrais vous rappeler que le Plan Stratégique du Gabon Emergent auquel vous-mêmes et vos collaborateurs avez contribué, est un outil qui dans sa concrétisation vise à asseoir les fondements du Gabon Emergent dans la période 2011-2016.

Il vise notamment à relancer le secteur pétrolier et minier, valoriser les ressources agricoles, aquacoles et d’élevage, mettre en relief les ressources halieutiques, et gérer de façon durable les ressources forestières.

Il s’agira également de transformer le système éducatif et renforcer le capital Humain, doter le pays des infrastructures de base structurantes, créer un cadre des affaires attractif et compétitif et fonder une nouvelle gouvernance publique au service de l’Emergence.

En effet, notre mode de gestion passé des affaires publiques nous a conduits, jusque-là, à des résultats mitigés, malgré les richesses et les potentialités qu’offre notre pays.

J’attends de chacune et de chacun d’entre vous une appropriation de ce Plan Stratégique, une implication réelle dans la mise en œuvre des Plans de Travail Ministériel, une collaboration sans faille dans le cadre du pilotage et du suivi des différentes réformes qui ont été engagées en vue de la mutation qualitative de notre pays et de la satisfaction des attentes légitimes des Gabonaises et des Gabonais.

Instituons un pacte de confiance à cette fin.

Je vous invite tous, d’ores et déjà à avancer dans cette nouvelle dynamique et à initier les différentes réformes annoncées.

C’est sur cette note et dans cet état d’esprit que je vous invite à retourner dans vos administrations respectives, fortement imprégnés de cette démarche et de la volonté de la conduire, chacun à son niveau.

Je sais pouvoir compter sur vous pour gagner le défi que nous nous sommes lancés et que nous avons aussi lancé au Monde.

Je vous encourage et vous remercie.

 

bandu2 : menu_arrow.gif Article: Le Dynamisme de notre Président et son gouvernement bien noté par le World Economic Forum - 12/09/2012 09:32

Le Dynamisme de notre Président et son gouvernement bien noté par le World Economic Forum
D’après le rapport global sur la compétitivité des pays dans le monde 2012-2013, édité par le World Economic Forum, plus connu pour sa principale manifestation annuelle, le Forum de Davos en Suisse, le Gabon se classe 9e pays africain sur les 38 étudiés. Un chiffre honorable pour une première entrée dans cette bible des grands investisseurs internationaux. Tout dépend ensuite de l’angle choisi pour apprécier cette performance. D’après un communiqué de la présidence de la République gabonaise, « pour son premier classement par le célèbre Forum économique mondial, le Gabon occupe une place notable dans le premier tiers des pays africains (9e/38) et figure, en compagnie des Philippines, du Qatar, de l’Algérie, de Égypte et du Botswana, dans le groupe des 17 économies en transition entre la rente et l’efficience. Le Gabon est le seul pays d’Afrique noire dans ce groupe. » Le communiqué détaille ensuite les forces du Gabon d’après le rapport : « Cette confiance à l’international trouve sa justification dans le classement GCI, au travers de nombreux indicateurs : Faible impact des tracasseries administratives (19e place mondiale), crime organisé (31e), éthique des affaires (49e), téléphonie mobile (48e), épargne nationale brute/Pib (12e), dette publique/Pib (25e). (…) Dans le classement GCI, le Gabon se place au 67e rang mondial pour l’importance des infrastructures ferroviaires. (…) Dans le classement GCI, le Gabon enregistre de bons indices, se situant parmi les 60 meilleurs mondiaux dans l’éthique des affaires, la sécurité, la transparence des actions gouvernementales, le process des conseils d’administration. (…) Définissant la compétitivité en tant qu’ensemble des institutions, des politiques et des facteurs qui déterminent le niveau de productivité d’un pays, le classement du GCI est basé sur plus de 100 indicateurs organisés en 12 catégories, les piliers de compétitivité, qui permettent de dresser un portrait de la compétitivité d’un pays (institutions, infrastructures, données macro-économiques, santé et éducation primaire, enseignement supérieur et formation, marché des biens, modernité du système d’emploi, marché financier, infrastructures technologiques, taille du marché, climat des affaires, innovation). » Des chiffres sélectionnés  pour flatter Cependant, la situation globale du Gabon dans ce rapport n’est pas aussi reluisante si on considère, non pas seulement les quelques chiffres cités par la présidence, mais l’ensemble des résultats obtenus, puisque le Gabon se situe en 99e position sur 144 pays. L’affirmation que le Gabon est le seul pays d’Afrique noire dans le groupe des 17 économies en transition entre la rente et l’efficience est une erreur, que l’on souhaite involontaire, sauf à considérer que le Botswana, classé dans la même catégorie, n’est pas un pays d’Afrique noire. La formulation de cette introduction prête d’ailleurs à confusion. Les pays sont en effet classés en 5 groupes déterminant leur degré de développement économique (economies at each stage of development). Le premier (38 pays), le plus bas, est formé des pays les moins attractifs comme le Népal, la Birmanie ou la Sierra Leone, des pays a économie de rente quasi exclusive. Le deuxième (17 pays), celui auquel appartient le Gabon, est considéré comme un groupe de transition vers les pays moyennement dynamiques (la troisième catégorie, 33 pays), puis viennent les deux derniers niveaux (21 et 35 pays) qui incluent l’essentiel des pays développés. Appartenir au deuxième groupe n’est donc pas en soi particulièrement flatteur. Et contrairement à ce que laisse croire la tournure de phrase utilisée dans le communiqué de presse, devant le Gabon se trouvent 3 autres pays d’Afrique noire, le Cap Vert, la Gambie et l’Afrique du Sud, classés dans le groupe supérieur. A titre de comparaison, dans le classement mondial, la Grèce, pourtant considérée comme en quasi cessassion de paiement, se situe 3 places avant le Gabon (96e position) et dans le groupe de tête des 35 pays à l’économie la plus compétitive. Dans le détail, en plus des indicateurs cités dans le communiqué de presse parmi les 100 retenus, le Gabon se situe donc à la 99e place mondiale sur 144 pays, à la 86e place pour les équipements de base, à la 116e place sur 144 pour les critères d’efficience (éducation supérieure (122e), efficacité du marché des biens (126e),  efficacité des marchés financiers (106e), etc.), et à la 139e place sur 144 pour les facteurs d’innovation et de sophistication. Les indicateurs sont tout aussi catastrophiques pour les secteurs de l’éducation primaire (132e) de la santé (autour de la 115e place suivant les maladies et critères retenus), de l’indépendance de la justice (117e), des services gouvernementaux pour l’amélioration de la performance des entreprises (98e), de la protection des intérêts des actionnaires minoritaires (113e) ou de la protection des investisseurs (125e). Le Gabon se classe même bon dernier (144e) pour la quantité de fournisseurs locaux, ce qui n’étonnera personne. De nombreux autres indicateurs, meilleurs parfois, pire d’autres fois, permettent de mesurer l’importance du chemin qui reste à parcourir pour que le Gabon dispose réellement d’un « bon climat des affaires » propice à l’investissement ! Un juge très partial Le choix de diffuser les indicateurs de ce rapport n’est pas anodin non plus. Le Forum économique mondial (World Economic Forum) est une fondation à but non lucratif dont le siège est à Genève. Le Forum est connu pour sa réunion annuelle à Davos, en Suisse, qui réunit des dirigeants d’entreprise, des responsables politiques du monde entier ainsi que des intellectuels et des journalistes, afin de débattre des problèmes les plus urgents de la planète, y compris dans les domaines de la santé et de l’environnement. Le forum organise également la « Réunion annuelle des nouveaux champions » en Chine et plusieurs réunions régionales qui se tiennent tout au long de l’année. Le financement du forum est assuré par les 1 000 entreprises membres. Le profil type de l’entreprise membre est une multinationale réalisant un chiffre d’affaires supérieur à cinq milliards USD (soit environ 2 500 milliards de F CFA), un chiffre qui peut toutefois varier selon la branche et la région concernées. Le droit d’entrée à ce club très fermé commence à 35 millions de F CFA pour la cotisation annuelle. De simple réunion informelle de chefs d’entreprise européens, le forum de Davos s’est peu à peu transformé en club planétaire de décideurs. Il a acquis sur la scène économique mondiale un poids et un pouvoir impressionnants, ce qui fait dire à ses détracteurs qu’il est l’incarnation d’un impérialisme économique. La puissance du forum économique mondial est telle que, malgré son caractère non-démocratique (il n’est pas une instance élue), l’ONU a mis en place depuis 1998 un partenariat avec lui, permettant une implication croissante des entreprises dans le règlement des affaires économiques mondiales. Ses observation et ses références sont donc celles d’une organisation particulièrement élitiste, puissante et, pour tout dire, hégémonique. C’est évidemment un atout pour un pays de progresser dans ce bilan d’année en année, même si les critères retenus sont exclusivement étudiés sous les angles économiques et financiers et n’intègrent donc ni les progrès sociaux, ni le bien-être des populations, ni l’Indice de développement humain que propose le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement). De plus, le rang mondial est peu significatif dans le cas d’un premier classement, ne disposant d’aucune référence pour mesurer d’éventuels progrès ou reculs. Rendez-vous donc dans un an pour mesurer la dynamique réelle des changements soutenus par le gouvernement gabonais.